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Une incroyable catastrophe sanitaire et écologique se déroule aujourd’hui au Guyane, un territoire européen d’outre-mer. «Dirty Paradise» nous fait partager l’histoire d’un millier d’Indiens qui tentent de survivre face à 12‘000 chercheurs d’or clandestins, et surtout face à l’ambition des grandes compagnies aurifères qui ont envahi les abords de leurs villages.

La forêt primaire est mise à sac, les rivières et les criques sont polluées par des tonnes de mercure et de boue. Au mépris des lois et du bon sens, on assiste à la destruction de la forêt équatoriale et à l’ethnocide d’un peuple sans que personne ne semble s’en émouvoir. Une réalité qui assombrit l’éclat des bijoux en Or que nous portons.

La jeune indienne Tamnoko, son oncle Parana, Pao l’orpailleur, Jean-Pierre le militant d’ONG et les autres personnages du film incarnent, chacun à leur façon, cette tragédie: pour la première fois, certains Wayana dénoncent les conséquences de l’exploitation incontrôlée d’un or devenu «sale». En parallèle, la fièvre de l’or contamine certains Indiens qui se lancent eux aussi frénétiquement à la recherche du métal jaune précieux.

Dans un climat de Western amazonien, nous accompagnons ces Amérindiens qui refusent de disparaître dans le silence, la honte ou l’indifférence.

Daniel Schweizer

Les amérindiens Wayana vivent dans le Haut Maroni en Guyane. Paranam, Etoumé, Malilou et tous les membres du clan Opoya ont joué leur propre rôle dans ce film qui parle de leur passé, leur présent et leur avenir. Les Wayana sont en danger de génocide s'ils restent chez eux ou si rien n'est fait pour les protéger de l'intoxication au mercure, qui a déjà commencée, et qui pollue les fleuves qui les nourrissent. Ils sont cernés par les orpailleurs clandestins.